Mention spéciale à tous !
Après la fermeture des frontières et la mise en quarantaine des grandes villes, décrétées en mars-avril 2020 pour faire face à l’apparition du coronavirus, le pays est progressivement revenu à une certaine normalité, en particulier dans les zones rurales bien moins exposées au risque de contagion. Les mesures d’assouplissement mises en place dès juin 2020 avaient pour principal objectif de relancer l’économie et surtout de ne pas mettre en péril la sécurité alimentaire des populations (reprise de la production et de la distribution des denrées alimentaires) en pleine période de démarrage de la saison agricole (de mai à octobre). Depuis, le port du masque reste obligatoire, de même que le respect des gestes barrières et des mesures de distanciation.
Initiatives et adaptation dans l’accompagnement des producteurs
Au niveau du projet de promotion de la culture attelé asine, les principales activités agricoles se sont poursuivies sous la conduite des formateurs, techniciens et animateurs présents dans les villages, qui ont su à la fois prendre des initiatives et mettre à profit leurs compétences. Ainsi, l’accompagnement des producteurs a été organisé par petits groupes, 22 parcelles de démonstration ont pu être mises en place (sur 16 prévues), deux nouveaux villages ont été ajoutés dans le programme (passe de 26 à 28 villages) et les ateliers d’échanges/formation ont été délocalisés dans les villages pilotes afin d’éviter les déplacements d’une zone à l’autre. L’équipe technique du partenaire local FEPAB (Fédération des professionnels agricoles du Burkina) a également su démontrer son efficacité et ses capacités d’adaptation dans toutes les situations : insécurité dans certaines zones, coronavirus, développement du suivi à distance et adaptation des activités.
Engagement de toute la communauté scolaire
Au niveau du complexe scolaire de Zambélé, la fermeture des écoles en mars 2020 avait marqué la fin de l’année scolaire pour les élèves des classes intermédiaires qui ont été évalués sur la base des deux premiers trimestres seulement. Par contre, les élèves des classes d’examen ont repris les cours à partir de juin et passé les épreuves de fin d’année en juillet. Malgré ces deux mois de retard sur le programme, les enseignants-correcteurs et personnels administratifs sont restés très engagés et Zambélé enregistre un taux global de réussite aux examens très satisfaisant, avec 97% de succès au CEP (Certificat d’études primaires) et 50% de succès au BEPC (Brevet d’études du premier cycle, qui marque le passage du collège au lycée en classe de 3ème). Si le taux de réussite au BEPC peut sembler mince à première vue, il faut souligner que cet examen avait lieu pour la première fois à Zambélé (première classe de 3ème du site) et que ce taux était le meilleur des quatre établissements secondaires de la commune de Gomponsom. Cette première place aux examens du BEPC a été obtenue grâce aux cours d’appui organisés par les enseignants et à l’encadrement rapproché des élèves qui ont été hébergés sur le site scolaire durant la période des examens.
Depuis le mois d’octobre, l’année scolaire 2020-2021 a bien démarré à Zambélé avec l’arrivée de nouveaux élèves et la nomination de nouveaux personnels enseignants et administratifs, portant ainsi leur nombre à 722 respectivement 37. Plusieurs nouvelles classes ont également été ouvertes au préscolaire et au lycée, dont la première classe de 2ème.
Dans ces circonstances difficiles et inédites, à la fois sur le plan sécuritaire et sanitaire, je voudrais ici remercier tous les acteurs et responsables des villages pilotes et du complexe scolaire, ainsi que les partenaires locaux de la FEPAB et du CVD de Zambélé pour le travail formidable qui est réalisé sur le terrain. Comme le dit si bien M. SAVADOGO W. Janvier, Proviseur du lycée de Zambélé : « MENTION SPECIALE A TOUS ! ».
Jacqueline MONVILLE
Chargée de projets