La récolte de fonds lancée en faveur des femmes tisseuses de Zambélé a débuté avec succès.
Grâce à votre générosité un premier grand métier à tisser (sur les deux prévus) est déjà en cours de fabrication. Il sera installé sous peu au centre féminin afin de permettre aux tisseuses les plus expérimentées de commencer leur formation, à raison d’un groupe sur le grand métier et l’autre groupe sur les « brillants » (décorations sur tissus), avant qu’elles ne soient trop accaparées par leurs travaux champêtres. Après la saison des pluies (novembre), la formation des deux premiers groupes sera inversée, et l’initiation d’un troisième groupe de débutantes pourra débuter en attendant l’arrivée du second grand métier à tisser.
Un grand métier à tisser est une « petite machine » qui peut occuper 16 m² au sol. Il permet de produire des tissus de 120 cm de large alors que les métiers à tisser actuels utilisés par les femmes sont limités à 30 cm de large. Cette restriction de largeur ralentit considérablement les capacités de production et de vente car il faut assembler 4 tissus de 30 cm pour obtenir la largeur nécessaire à la confection d’un pagne traditionnel. Le remplacement des coutures et assemblages par un tissu fabriqué d’une seule pièce ajoutera une plus-value importante aux articles confectionnés.
Ensemble, continuons à soutenir les femmes tisseuses de Zambélé !
Même si le centre féminin ne ferme pas complètement durant la saison des pluies, ses activités sont ralenties en fonction du « temps libre » qui reste aux femmes à côté de la culture de leur parcelle de terre. En effet, l’artisanat et l’agriculture constituent les premières sources d’emploi et de revenu pour ces femmes du milieu rural. Par ailleurs, le centre féminin de Zambélé est devenu une référence dans la commune et les meilleures tisseuses et teinturières donnent des cours dans d’autres centres et villages des environs.
Depuis ces dernières années, grâce à la réalisation du complexe scolaire de Zambélé, le taux de scolarisation des filles est en constante progression (55% des élèves en 2020-21) ce qui leur ouvre de nouvelles perspectives de qualification et d’autonomisation. La forte proportion de femmes dans le personnel enseignant du site scolaire (45%) représente aussi une source d’inspiration pour les filles et un autre modèle d’insertion dans la vie active.
Jacqueline MONVILLE
Chargée de projets